Bonjour tout le monde !

19 septembre 2014

Bonjour tout le monde !

Pour une implication sociale, politique et économique des jeunes en Haïti -/ Non à l’exclusion…

Haïti est un pays ou la situation sociale politique et économique ne fait qu’empirer. Un pays où la jeunesse est plutôt perçue comme groupe irresponsable et incapable d’intégrer les espaces soient économique politique ou social. Un pays ou l’émotion prime sur la raison. Ajouté à tout cela une série d’autres catégorie qui se considère aussi comme des exclus de la vie économique de la cite citons : les paysans, les femmes, les professionnels, et les jeunes entrepreneurs.

Faisons une analyse de la stratégie systématique d’exclure un certain groupe important de la société dont les JEUNES. Deux grands points sont à considérer pour agiter le débat. La distribution des richesses et l’éducation…

« Haïti reste un pays où l’émotion et la perception jouent un grand rôle dans l’attitude et le comportement des individus ». C’est pourquoi une minorité de la population semble destinée à être toujours dépositaire des richesses. Ceux qui sont dépourvus de moyens sont perçus et se perçoivent comme incapables de rentrer dans une démarche de croissance. La vie est reçue comme un héritage hostile et les efforts à déployer pour survivre sont simplement gigantesques.

L’accès à une formation de qualité et le manque d’informations créent un fossé de plus en plus grand entre les jeunes d’un même pays. À cela s’ajoutent un environnement à ressources limitées et un modèle économique qui ne favorise nullement la croissance et la création de richesses. Il s’ensuit une distribution biaisée de la richesse qui accentue le clivage entre riches et pauvres.

Aujourd’hui, le secteur privé haïtien n’arrive pas à créer assez d’emplois. Nous assistons à une société qui s’autodétruit pour répéter le sociologue Anthony Barbier. Une société qui détruit son environnement et dilapide son patrimoine naturel. Une société qui déconstruit l’État pour s’enfermer dans la délinquance et une violence improductive ne visant pas à produire un ordre qui aboutirait à la création de richesses, mais à instaurer la peur et les soumissions qui favorisent différentes formes de prédation. Il apparait donc impératif de sortir de ce cycle de survie, où la misère est en permanence renouvelée.

Cette économie de rente qui nous caractérise, dans laquelle l’enrichissement se fait par copinage, gage et prélèvement (prédation) plutôt que par contrat et création de richesses (production), au détriment des masses défavorisées, ne pourra en aucun sens nous aider à relever la tête ni à recouvrer cette souveraineté qui est si chère à la plupart d’entre nous.

On a longtemps vendu aux familles haïtiennes, particulièrement celles vivant dans les régions reculées du pays, l’idée qu’envoyer ses enfants à l’école était la seule alternative crédible pour un lendemain meilleur. De ce fait, le plus clair des richesses du paysan haïtien est hypothéqué rien que pour permettre à ses enfants d’avoir l’opportunité de fréquenter un établissement scolaire.

Plus de 80% des écoles autorisées à fonctionner en Haïti sont des initiatives privées et échappent pour une bonne part à tout processus de régularisation et de supervision de l’Etat. 20 ans plus tard, l’éducation se révèle être pour bon nombre de familles haïtiennes un très mauvais investissement. Car, même avec un, deux ou trois diplômes, l’avenir reste sombre pour ces jeunes désespérés, incapables de se prendre en charge, puisque peinant à trouver un bon emploi. Le résultat est choquant dans la mesure où le cycle de la pauvreté est ainsi maintenu.

Un système qui parvient à zombifier nos enfants, et qui enlève pratiquement tout espoir à nos jeunes. Un système qui crée énormément de frustrés. Un système qui constitue en fait un véritable filtre social, déterminant au préalable ceux ou celles qui ont le plus de chances de réussir. Comme quoi, tout est prédestiné et conditionné suivant ses origines.

Il faut dire non et demander une implication des jeunes dans les activités sociale politique et économique de la cité. L’intégration sur le marché du travail ne doit pas être une histoire de parrainage. Il faut donner à ces diplômés la capacité de se prendre en main mais aussi réduire le chômage par la création de petites et moyennes entreprises en ajoutant dans les cursus des universités des cours sur l’entreprenariat. Il est certain qu’il n’y a pas de génération spontanée donc il faut faire école pour que les jeunes puissent vraiment assurer la relève. Il faut un nouveau pacte socio-économique et politique en Haïti ou les exclus seront intégrés sans avoir la folle et mesquine prétention d’exclure les actuels tenant et bénéficier du système.
Non à l’exclusion oui à une Haïti moderne prospère et inclusive !

 

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